19ème siècle, Ouest des Etats-Unis d’Amérique. C’est l’époque de la ruée vers l’or. La découverte, réelle ou supposée, des filons d’or suscite un afflux massif de personnes à la recherche du métal précieux. Ils viennent de partout, parfois après avoir effectué plusieurs mois de voyage. C’est l’occasion tant rêvée de faire fortune. Couplée à la conquête de l’Ouest, cette époque a même inspiré les fameux films dits Westerns.

Si souvent l’attention de l’histoire et même du cinéma s’est focalisée sur les aventuriers en quête du jackpot, il y a eu à côté une autre catégorie des gens qui n’ont pas moins tiré parti de cette aubaine. Ce sont les différents prestataires de services de tous ordres, dont l’offre était très utile aux premiers. Que ce soit dans l’hôtellerie, l’alimentation, l’habillement, l’outillage, les loisirs, la communication, les services financiers…

Une célèbre citation résume bien la situation : « Pendant la ruée vers l’or, ce ne sont pas les chercheurs d’or qui se sont le plus enrichis, mais les vendeurs de pelles et de pioches ». Curieux et étrange, n’est-ce pas ?

 

Ruée vers les postes

C’est la campagne électorale ! Des dizaines de milliers de candidats sont à la poursuite des sièges ; quelques-uns pour la présidentielle, les autres pour les législatives nationales ou provinciales. C’est un temps d’effervescence politique, économique et sociale. Les états-majors des partis et QG de campagne sont mobilisés pour faire gagner leurs candidats via affiches, banderoles, chansons, flyers, démarchages, …

Un entrepreneur s’efforce toujours d’écouter le marché et de savoir comment y répondre. Un conseil qui est souvent prodigué aux boutiquiers est qu’ils ne doivent pas s’agacer si les clients leur demandent toujours un article qu’ils n’ont pas en rayon. « Qu’est-ce que vous avez tous à venir demander cet article ? ». Par contre, il devra reconnaître l’appel du marché et y répondre.

De même, dans toute cette euphorie du jeu démocratique, en tant qu’entrepreneur, vous pouvez vous poser la question sur des articles à proposer à toute cette clientèle qui ne demande qu’à se procurer vos produits et / ou services, pourvu que ceux-ci les aident dans leur quête du pouvoir.

Si vous n’y aviez pas pensé, il n’est pas encore tard pour trouver quelque chose à offrir. Mais si vous pensez qu’il est déjà tard pour concocter une bonne solution à l’intention des candidats et leurs supporters, ne vous découragez pas. Vous n’êtes pas certainement le seul dans cette situation. Mettez-vous déjà à réfléchir à la prochaine ruée vers ‘je ne sais quel autre or du moment’. Il y en aura toujours : prochaines élections, festivités de fin d’année… En tirant la leçon essentielle, vous vous exercez à être à l’écoute du marché pour savoir en saisir les opportunités.

Pas l’argent pour l’argent

Quelle que soit la situation, vous resterez professionnel. Les besoins pressants de vos clients, l’euphorie du moment, l’abondante demande ou tout autre facteur limitant ne doivent pas entacher la qualité de votre service. Et même, s’il est possible, en plus du produit ou du service sollicité par le client, vous pouvez y ajouter une plus-value, ce petit extra qui le poussera à revenir encore chez vous la prochaine fois.

Comme vous l’avez sûrement vu dans un des articles passés, le caractère est fondamental. Il est important de veiller à vos valeurs en toute circonstance. Dans la ruée vers l’or, la règle d’or est de stricte application : « Faites aux autres ce que vous voulez que l’on vous fasse ». Certains entrepreneurs véreux proposent des produits ou services qu’ils ne peuvent même pas consommer eux-mêmes. N’oubliez pas que le client est roi.

 

Attention à l’amalgame

Que vos services soient sollicités par un candidat ne doit pas faire de vous un partisan de ce candidat. Si possible, évitez tout soupçon possible. La moindre perception dans ce sens pourrait nuire à votre parcours entrepreneurial dans le long terme. Ceci ne signifie pas que vous n’avez pas de penchants politiques en faveur de tel ou tel autre candidat ou courant politique. Mais en tant qu’entrepreneur, veillez à garder vos opinions pour vous-même.

Un de mes professeurs d’université me disait : « Daniel, il faut être comme les commerçants expatriés. Il est difficile de les accuser d’être ouvertement en faveur d’un tel ou tel autre acteur politique. Même si l’on pourrait croire qu’ils collaborent avec eux, ces businessmen n’affichent pas leurs accointances, pour le bien de leurs business ».  C’est vrai que c’est un équilibre difficile à assurer, mais déjà en être conscient est un bon départ.

 

Et vous, quelle « pelle ou pioche » envisagez-vous proposer pour la présente ou la prochaine ruée ? Faites-nous en part dans les commentaires.