C’est la Coupe du Monde ! Actualité oblige, on ne peut pas ne pas en parler. En cette période de la fête mondiale du football, toute l’attention, ou presque, est tournée vers la Russie où se déroule le tournoi. Les équipes qualifiées pour la phase finale ont fait le déplacement. Avec elles, les délégations des fédérations nationales, les supporters qui ont pu se le permettre, les simples curieux aussi, et même les dirigeants politiques. Les entreprises, n’en parlons pas, car c’est l’opportunité de grandes campagnes marketing, au vu de tout ce public, spectateurs, auditeurs et téléspectateurs. Bref, c’est un grand moment où différentes nationalités et cultures se croisent, se frottent, apprennent à se connaître. Au-delà même du simple jeu, il y a par-ci par-là des histoires autant insolites qu’intéressantes. C’est l’occasion surtout pour le pays hôte de faire bonne impression. Football, quand tu nous prends !

Mais au centre de tout ce décor, ce sont surtout les joueurs, acteurs clés, qui sont au cœur de l’évènement. Ça doit représenter quelque chose d’important pour un joueur de porter les couleurs du pays. Quelle joie et quel privilège d’être sélectionné pour défendre l’honneur de tout un pays, et parfois, comme en Afrique, de tout un continent ! Généralement, ces joueurs sont mieux payés dans leurs clubs respectifs que dans la sélection nationale. Mais rien ne compte plus pour eux que de porter et de mouiller la tunique nationale. Ceci n’est certainement pas le fruit du hasard.

Il y a derrière chaque sélection une histoire, un rêve, un travail ardu, des sacrifices, des réussites et des échecs souvent inconnus de plusieurs. Il y a eu de grandes décisions, parfois difficiles, à prendre. Il y a eu des paramètres qui étaient sous leur contrôle, mais il y en a eu aussi d’autres qui leur échappaient complètement ; comme celui d’être sélectionné sur la liste définitive, alors que le sélectionneur avait devant lui toute une multitude de choix, et de pressions. Mais au final, ils sont là, et vont faire vibrer des milliers et des millions de fans, au stade et au pays.

En voyant tout ce spectacle, on réalise qu’il y a mille et une manières de servir son pays et sa communauté, et d’en faire la fierté. Certains le feront par le sport, comme ces joueurs, d’autres en s’engageant dans une carrière politique, dans le service militaire, ou dans le service public.

 

Un chemin ouvert à tous

L’entrepreneuriat est aussi une de ces voies par lesquelles on peut rendre fier tout un pays, et pas seulement. Nous avons déjà échangé, dans d’autres publications, sur les différents apports des entrepreneurs à leur pays, soit en termes de créations d’emplois, ou en termes d’impôts.

A la différence des autres domaines mentionnés ci-dessus, dont la liste n’est pas d’ailleurs exhaustive, l’entrepreneuriat est une opportunité offerte à tous sans qu’il soit question d’effectifs ou de quotas. La fonction publique ne peut pas accueillir tout le monde. Beaucoup de gens désirent y entrer, car se dit-on, il y a une certaine sécurité ; on cherche à tout prix à obtenir un numéro matricule. Mais à un moment donné, il y a pléthore, et on cherche à réduire les effectifs.

De même pour l’armée ; quoiqu’on cherche à recruter, on ne saurait aller au-delà d’un certain effectif. Idem pour la politique. Certains, sans vocation aucune, désirent y entrer juste parce que ça semble être le chemin facile vers un supposé bien-être matériel. Mais là aussi, le gâteau ne peut pas grossir au prorata du nombre grandissant de prétendants.

Ceci n’est pas le cas pour l’entrepreneuriat. D’ailleurs, dans une économie normale, on s’inquiète lorsque le taux de création de nouvelles entreprises est en baisse sur une année. C’est pour cette raison même qu’ont été institués des guichets uniques de création d’entreprises, pour stimuler et pousser à l’entrepreneuriat. Un entrepreneuriat dynamique est une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie d’un pays.

 

Une époque révolue ?

Cette semaine, notre pays la RDC va commémorer pour une 58ème fois son accession à la « souveraineté nationale et internationale ». Dans toute son histoire, la nation a compté de dignes fils et filles dans tous les domaines, dans celui de l’entrepreneuriat aussi. Parmi les noms les plus mémorables, nous pouvons citer les Kansebu, Lunguana, Lusakivana, Dokolo, Kisombe, Fontshi, Ilondo, Baron Manoka et tant d’autres ; des gens qui pour la plupart sont partis de rien, ou presque, et ont forgé des empires aujourd’hui (quasi-)disparus.

Alors que le pays se bat pour se relever de plusieurs années de destruction du tissu économique, je ne puis que souhaiter que se lève une autre génération d’entrepreneurs qui feront la fierté et le bonheur de plusieurs, au pays et pourquoi pas dans le monde. Une légère tendance se dégage, certes timide, mais encourageante, des jeunes qui s’engagent sur la voie de l’entrepreneuriat ; apprécions ce mouvement et espérons-le durable et croissant.

 

Bonne fête de l’Indépendance !